La vie de Jojo, mon rouge-gorge

©wouter_marck

Oui, il s’appelle Jojo ! Jojo, c’est mon rouge-gorge. Celui que je guette l’hiver quand il sautille dans le jardin. Celui pour lequel je m’inquiète aussi quand il reste invisible pendant deux ou trois jours. Bref, Jojo est mon héros à plumes !

 

Je pourrais aussi l’appeler Jojotte. Mâle ou femelle, mon rouge-gorge (Erithacus rubecula) garde le mystère sur son sexe. J’ai bien cherché comment faire la différence. Le souci, c’est que mâles et femelles ont la queue de couleur brune, un ventre blanc et la même gorge rouge, ou plutôt orange tirant vers le rouge. La piste Jojotte n’est pas à exclure pourtant. J’ai trouvé l’an dernier un nid dans du lierre. Les Jojottes et ses copines aiment bien y nicher, ça, c’est sûr. Le nid était fait de brindilles, d’herbes sèches, de mousse, mais pas de plumes. Or, je crois savoir que les Jojottes n’utilisent pas de plumes pour faire leur nid. Les petits étaient déjà partis, j’ai conservé le nid comme modèle de comparaison avec d’autres…

©wouter_marck

Jojo, le rouge-gorge et les chats

Je m’inquiète souvent pour Jojo. La densité de la population féline dans mon quartier y est pour beaucoup. Entre le matou gris, le greffier à rayures, la peste rousse, le chartreux intrépide qui circulent et transforment le jardin en champs de bataille, mon pauvre Jojo a bien du mérite. D’un autre côté, je me dis que les chats du coin étant mieux nourris qu’un milliard d’humains, ils ont parfois du mal à bouger rapidos leur derrière. Ces patapoufs à l’ego démesuré préfèrent soit s’affronter soit se rôtir au soleil plutôt que de faire des efforts pour croquer ma bestiole à plumes. Je me méfie en revanche des p’tits jeunes…

Surveillance rapprochée

Au printemps, Jojo n’est jamais bien loin. Je fais semblant de l’ignorer… tout en le surveillant du coin de l’œil. Au moment du travail de la terre à la Grelinette, quand je plante des vivaces ou nettoie deci delà, il est généralement dans le coin. Je connais ses deux lieux préférés : le coin de la haie libre où le corête du Japon voisine avec un abélia (avec en protection supplémentaire la barrière d’un gros hydrangéa ‘Vanille Fraise’) ou sa planquette dans mon fouillis où cohabitent akébia, lierre et ces Anemone praecox qui m’énervent à se reproduire autant. Je sais qu’il attend son festin de vers, d’insectes, d’araignées, etc. Il s’approche parfois très, très près. J’adorerais le voir se nourrir dans ma main, mais… 

©artmandave

Une mangeoire pour mon héros

Jojo est un solitaire. Je ne lui connais pas d’amis, ni d’amoureux, ni d’amoureuse. Je ne sais pas où il retrouve sa moitié pour se reproduire. Encore un mystère. En tout cas, il est seul. J’ai lu qu’un rouge-gorge avait besoin d’un territoire à lui pour pouvoir vivre. Il paraît qu’il vole avec férocité dans les plumes d’un congénère pour défendre son terrain. Le combat peut aller jusqu’à la mort si l’ennemi refuse de céder. Il ne s’entend pas avec les mésanges (de toute façon, ce sont des terreurs, celles-là !) et attend, l’hiver, qu’elles soient parties voir ailleurs, pour voleter jusqu’à la mangeoire “spécial Jojo” où je lui donne des cacahuètes non salées ou lui prépare une mixture de margarine, noix broyées et raisins secs placée dans un endroit inaccessible aux pies, ces espèces de Rapetout effrontées. 

Le joli cuicui du rouge-gorge

À écouter pour le reconnaître…

 

Et pour savoir qui turlutte, bouboule ou choule, c’est PAR ICI !

 

 

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