Oui, bon, je vous entends de loin… Mais qu’est ce qu’il lui prend ? Une crise aigüe de romantisme ? Non, j’aime tout simplement ces végétaux qui font les jolis cœurs dans les jardins…
Le catalpa, des cœurs gros comme ça !
J’aimerais bien en adopter chez moi, mais plus assez de place ! Pourtant, j’adore cet arbre (Catalpa bignonioides) pour ses feuilles en cœur. Ses fruits ressemblent à des haricots kilomètres ; ils suivent une floraison en grappes de fleurs blanches. Pour bien fleurir, le catalpa a besoin d’être planté au soleil sauf si vous optez pour la variété ‘Aurea’ dont le feuillage tout doré au printemps préfère la mi-ombre.
Le paulownia, des feuilles XXL
Malgré ses très très grandes feuilles qui forment des cœurs mal dessinés, vous pouvez l’installer dans tous les jardins. Dans un grand espace, laissez lui vivre sa vie. Dans un petit jardin, il accepte d’être rabattu chaque année pour former une boule de cœurs. Ses fleurs d’un incroyable bleu violacé, parfumées, apparaissent au printemps avant les feuilles. Son ombre est très appréciable en été, pas seulement pour faire la sieste, mais également pour apporter un peu d’ombrage à des vivaces qui sans lui seraient écrabouillées par le soleil.
Le tilleul de Henry, une floraison tardive
Mon tilleul préféré ! Tilia henryana a lui aussi des feuilles en forme de cœur, mais elles sont finement dentelées, semblent porter de longs cils. Le débourrement est une merveille (rose) et le feuillage d’automne un ravissement (jaune). Pour moi, le tilleul de Henry a également un très gros atout : sa floraison en fin d’été, ce qui permet aux pollinisateurs de trouver de quoi butiner à la fin de la belle saison.
L’aulne à feuilles en cœur
Si vous cherchez un arbre à implanter dans une haute haie brise-vent, voici un arbre tout indiqué. À réserver aux grands espaces puisqu’il mesure environ 15 m à l’âge adulte tout de même. Alnus cordata qu’on rencontre souvent en Corse, en Italie du Sud, en Champagne (où il est planté avec des pins) est capable d’enrichir les sols pauvres et humides. Ses racines abritent un procaryote capable de synthétiser l’azote de l’air. Les arbres femelles produisent en fin d’hiver des cônes, les arbres mâles de longs chatons pendants.