L’arbre, robuste, protecteur, poétique, accueillant, inquiétant, majestueux, témoin du passé comme du présent… Cet arbre, maison des oiseaux, support de balançoire, ombrage d’amour comme de sieste… Un arbre parfois en souffrance, en danger, sujet de convoitise ou de mépris… Et l’arbre saveur, partenaire du gourmand…
De l’amour au métier
Cette arboriste-grimpeuse est d’abord une grande amoureuse des arbres. Elle livre au fil des pages la bascule de sa vie : de l’enseignement au soin des arbres, un choix professionnel qui la comble. Inquiète de chaque sujet qui lui est confié, elle partage son regard et offre au lecteur une clé de contact avec la nature, ce contact perdu avec une urbanité galopante.
Ses clients l’appellent pour un élagage et nombre d’entre eux ont une demande simplement pratique. “Alors, j’explique à mes clients comment fonctionne leur arbre.” Et c’est ensemble que la décision de couper, plus ou moins, en prenant soin de l’arbre, est prise. Faut-il simplement aérer l’arbre afin que la lumière se diffuse mieux en son sein ? Faut-il couper une branche qui fait conflit avec le voisin ? Comment préserver l’arbre sans mettre en danger la toiture ? Pour chaque arbre sur lequel elle intervient, Karine développe une affection particulière.
Dans le livre, Karine Marsilly partage ce regard, son plaisir de grimper dans les arbres, mais aussi ses connaissances sur de nombreuses espèces. Des conseils pratiques ponctuent le récit et donnent à l’ensemble un charme certain.
Ma vie avec les arbres – carnet d’une herboriste
Karine Marsilly
Éditions Harper Collins
192 p. – 19 €
Se relier à la vie de la forêt
Se promener en forêt, c’est bon pour la santé ! Depuis plus de vingt ans, les études se multiplient et montrent à quel point le lien entre la santé humaine et la forêt est puissant. La démonstration est désormais établie : se promener en forêt est bénéfique tant pour le corps que pour notre psychisme. Mais au-delà du végétal, la forêt est un écosystème complexe dans lequel la faune s’observe aussi avec tous les sens.
Fermez les yeux et écoutez la forêt
Saurez-vous reconnaitre les sons des oiseaux, des mammifères, des batraciens… ? Pas sûr ! Or, pour se relier à l’entièreté de ce monde vivant, il est intéressant de reconnaître les arbres, arbustes, fleurs, mais aussi d’identifier les sons.
Le pic épeiche, noir, blanc et rouge est un oiseau musicien forestier. “Lors de la reproduction, les mâles et les femelles communiquent en tambourinant avec leur bec” le long d’un tronc creux. Le pic vert, qui ne tambourine pas, chante de façon explosive avec des “kia-kia-kia” très bruyants. L’engoulevent émet une sorte de ronronnement. Le rouge-gorge pousse la mélodie. Le rossignol chante avec un charme particulier : il ne se répète pas. La fauvette à tête noire annonce le printemps. L’épervier ne se montre loquace qu’en période de reproduction. La grenouille rousse vrombit sourdement.
Enrichir la balade en forêt de cette connaissance pour tous les promeneurs est une façon de faire corps avec cet espace exceptionnel de vie. Sans doute aussi, cela permet-il de mieux comprendre à quel point ces écosystèmes sont importants et à quel point il faut en prendre soin. On prête toujours plus d’attention à ce que l’on connaît et à ce que l’on aime !
Dans ce livre, Hervé Millancourt décrit avec précision 64 espèces sonores représentatives des forêts et bois français. Un CD et un QRcode permettent d’écouter les différents chants.
Écoutons la forêt !
Hervé Millancourt
Éditions Larousse
144 p. – 15,95 €
Au retour de la balade, enthousiastes de ces découvertes, un moment de calme peut suivre avec les oiseaux du monde à colorier.
40 planches détachables à colorier ou à peindre pour décorer ou offrir sont disponibles dans un ouvrage pour les grands comme les petits artistes. Chaque planche identifie l’oiseau par son nom vernaculaire et par son nom latin. Chaque oiseau est proposé en couleur et à mettre en couleur.
Oiseaux du monde à colorier
Éditions Larousse
12,90 €
Les saveurs des arbres
En introduction, Aurélie Valtat précise « ceci n’est pas un livre de cuisine comme les autres. La cuisine n’y est qu’un prétexte pour nous inviter à deux activités qui transforment notre quotidien en une exploration à la fois sensuelle et contemplative . » La cueillette d’une part et la dégustation de saveurs parfois inédites, car culturellement absentes de par notre éducation et les habitudes transmises. Notre alimentation tend à se restreindre en goûts insolites, et si la curiosité vous habite, vous vous régalerez. Et si vous n’avez pas envie de planter de nouveaux arbres après cela, ça sera étonnant ! La biodiversité a toutes ses chances lorsqu’elle passe par le plaisir des sens !
Ce sont 40 arbres et arbustes différents et comestibles que vous allez rencontrer, tous vivent plus ou moins autour de nous. Aurélie Valtat a sélectionné des essences d’Europe de l’Ouest qu’on retrouve en France dans une zone climatique ou une autre.
Bonne nouvelle, car que de découvertes s’offrent à nous : si nous connaissons bien certains d’entre eux, d’autres arbres nous sont étrangers, particulièrement dans nos assiettes ! Laissez-vous séduire par des crackers de feuilles de figuiers. Tentez les sels parfumés aux agrumes ou à l’eucalyptus ! Et si les fleurs comestibles sont entrées dans les mœurs, les arbres n’ont pas tous fait ce chemin.
Aurélie Valtat est aromathérapeute, photographe et actrice. Au Malawi, où elle est diplomate et réside une partie de l’année, elle représente l’Union européenne et la France. Sa passion: les plantes sauvages et médicinales. La cuisine des arbres Aurélie Valtat Éditions Ulmer 148 p. - 15,90 €
Pour vous donner envie : avez-vous pensé à aromatiser votre vinaigre avec les feuilles de votre pêcher ?
Dans le vinaigrier ou dans la bouteille de vinaigre de vin, de cidre ou de miel, ajoutez une dizaine de feuilles de pêcher pendant trois ou quatre semaines avant de filtrer. Et ce qui fonctionne bien avec le pêcher, peut se tenter avec d’autres fruitiers !
En forêt avec les mousses et les lichens
Sur les pierres, les arbres, dans les interstices des murs ou en larges plaques, souvent mal considérés, ces organismes dits «inférieurs» sont extrêmes nombreux et variés. Ils sont gris, vert plus ou moins délavé, jaunes ou blancs. On les pense parasites, ce qui est injuste. Ils sont forts et résistants, vivent pendant des années, voire des siècles. Ils sont aussi passionnants qu’ils sont divers pour peu que le regard s’attarde.
Ce livre propose d’apprendre à reconnaître 290 espèces faciles à identifier et à découvrir un groupe vivant et immense. Votre balade en forêt sera différente, car vous regarderez aussi bien sous vos pieds que le long des troncs et la richesse de ce que vous reconnaitrez alors donne un peu le tournis !
Mousses et Lichens
Volkmar Wirth, Rupprecht Dull, Steffen Caspari
Éditions Delachaux et Niestlé
336 p. – 35,90 €