Le gui, un hémiparasite

boules de gui
Rini Kools

Plante symbolique des fêtes de Noël, prélevée dans les arbres par Panoramix et ses copains druides à l’aide d’une serpe d’or, le gui passe pour un parasite fini. Or, ce n’est qu’un hémiparasite !

Dans quels arbres pousse le gui ?

Monsieur Viscum album ne s’accroche pas n’importe où ! Il dédaigne le plus souvent les hêtres, les érables, les cerisiers, les bouleaux, les charmes, les châtaigniers, les chênes. 

Ses victimes privilégiées ? Les pommiers, les poiriers, les peupliers, les amandiers, les saules, les aubépines, les tilleuls.

Il s’installe à la cime des arbres, car il a besoin d’humidité et de chaleur.

baies de gui
©weisschr

Comment arrive-t-il dans les arbres ?

Ce sont les oiseaux qui sont responsables de sa dissémination. Selon les ornithologues, deux espèces (fauvette à tête noire et grive graine) consomment volontiers des baies et rejettent les graines dans leurs déjections. Si la graine a la chance de tomber sur un arbre hôte, le gui s’installe. Si les oiseaux digèrent bien les baies, il n’en est pas de même pour nous. Le gui est toxique pour les humains.

Parasite ou hémiparasite ?

Hémiparasite, définitivement. Le gui modifie son fonctionnement en fonction des saisons. Quand il fait froid, il parasite l’arbre, prélève ce dont il a besoin pour se nourrir grâce à ses suçoirs. En été, il réalise sa propre photosynthèse grâce à ses feuilles. 

 

Pourquoi le gui fait-il des boules ?

L’originalité de Viscum album inclut, en plus de son hémiparasitisme, sa capacité à pousser à l’envers. Il se développe la tête vers le sol et finit par former des boules.

Boule de gui
©photographer

Faut-il lui faire la guerre ?

Oui et non. 

Oui, si le gui s’est installé dans un pommier ou un poirier, mieux vaut effectivement le supprimer dès que vous constatez son apparition, surtout si ces fruitiers sont âgés. Le gui préfère en effet les vieux arbres (c’est pas beau de s’attaquer aux plus âgés et au plus faibles !). Et il ne s’agit pas seulement de couper la plante à la base, car elle a déjà eu le temps de faire pénétrer ses racines dans une branche. Il faut alors soit couper la branche soit la blesser avec une serpette désinfectée pour extirper la racine. Couvrez ensuite la plaie d’un mastic cicatrisant. 

Non, s’il s’est installé en haut d’un grand peuplier et que vous n’avez pas à disposition de grande échelle de pompier ! Un peu de prudence, que diantre !

Deux guis beaucoup moins connus

Viscum album subsp abietis : le gui du sapin

V. album subsp austriacum : le gui du pin qu’on appelle aussi gui d’Autriche.

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