Le feu bactérien, une maladie mortelle

Andrey Maximenko

Erwinia amylovora est plus connue sous le nom de feu bactérien. Cette maladie particulièrement redoutable touche principalement des plantes de la famille des Rosacées et fait des ravages chez les arbres fruitiers à pépin. Comment repérer le feu bactérien ? Existe-t-il des solutions pour le prévenir ou l’éradiquer ?

D’où vient Erwinia amylovora ?

Cette bactérie a été détectée pour la première fois en Amérique du Nord et décrite voilà déjà 200 ans. Elle a forcément franchi l’Atlantique et a été repérée en Angleterre en 1957. L’accélération des transports et des échanges a favorisé sa dissémination en Europe, en Afrique du Nord. L’Afrique, l’Asie et l’Australie semblent pour le moment épargnées par cette maladie mortelle. En France, un tout premier signalement  a été effectué en 1972 et depuis la maladie est bien présente surtout dans le sud de la France.

Quand les végétaux sont-ils le plus sensibles à cette maladie mortelle ?

Elle attaque les végétaux en période de floraison et les périodes de greffage. Elle se transmet par l’homme (d’où la nécessité de désinfecter les outils entre chaque taille…), mais aussi par les oiseaux, la pluie qui transportent des gouttes d’exsudat d’un arbre à l’autre. 

Feu bactérien sur pommier ©Mironmax Studio
Feu bactérien sur pommier ©Mironmax Studio

Une maladie express

Erwinia amylovora se propage à une très grande vitesse quand les conditions météo lui sont favorables. Chaleur + humidité = risque accru de transmission, même sur des plantes que l’on sait saines. 

Aucun remède, aucune solution

Malgré les recherches, le feu bactérien reste sans une maladie sans remède. Une catastrophe quand cette bactérie s’installe dans un verger de pommiers, poiriers…

Comment identifier le feu bactérien ?

Il existe plusieurs signes qui permettent de soupçonner la présence d’Erwinia amylovora.

  • Les rameaux noircissent et se recourbent en crosse.
  • Les pousses, les bouquets floraux et les fruits se dessèchent.
  • Observez la partie nécrosée, vous pourrez y repérer la présence d’un exsudat de blanc à brun.
  • À l’automne, l’écorce s’orne d’un chancre boursouflé.
  • Si vous grattez sous le chancre et l’écorce, le bois est de couleur brun rougeâtre.
©Mironmax Studio
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©AdamRadosavljevic
©AdamRadosavljevic

Que faire si l’on repère le feu bactérien sur une de ses plantes ?

  • Couper la partie atteinte. Surtout ne pas la mettre au compost, ne pas la jeter à la poubelle, ni l’apporter à la déchetterie. Les parties contaminées doivent être brûlées.
  • En cas de doute sur l’identification de la maladie, prévenir les autorités sanitaires de votre ville, village ou contacter une antenne régionale de FREDON.
  • Si la maladie est avérée, vous devez la déclarer auprès de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt. 

Les espèces végétales les plus sensibles au feu bactérien

Cognassier (Cydonia oblonga)

Poirier (Pyrus)

Pommier (Malus)

Nashi (Pyrus pyrifolia)

Néflier (Mespilus germanica)

Amelanchier

Cognassier du Japon (Chaenomeles)

Aubépine (Crataegus monogyna)

Aubépines greffées

Photinia davidiana

Eriobotrya japonica

Sorbier (Sorbus)

Pyracantha

Cotoneaster

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