Petalist, un art, des œuvres !

œuvres de Claire BoucL, pétaliste
©Claire-BoucL

Claire Boucl aimait déjà les fleurs et les branches lorsqu’elle était enfant. Elle avait déjà inventé le théâtre végétal. Quelques années plus tard, elle crée des œuvres surprenantes à partir de pétales de fleurs et elle se dit petalist.

Claire a commencé son parcours dans quelques résidences d’artistes, mais c’est en Australie que l’inspiration est fulgurante. Lorsqu’elle découvre la région, un maous feu de forêt l’avait dévastée. L’artiste, devant ces blessures béantes, panse les plaies des arbres avec des pétales rouges pour mettre en évidence ces entailles, en symboliser la souffrance.

À ce moment-là, elle conceptualise et décide qu’elle va s’exprimer sur la possible guérison des arbres, mais aussi et surtout, alerter sur la responsabilité des humains. Elle voulait insister sur la nécessaire harmonie que le genre humain doit entretenir avec cette nature à laquelle il appartient, et donc comment il doit prendre soin des autres vivants.

Elle pétalise les troncs éventrés par le feu.

Claire BoucL, artiste pétaliste
Claire BoucL, artiste pétaliste
œuvres de petalist : troncs calcinés
©Claire-BoucL

Petaliser les violences

C’est aussi à ce moment qu’elle nomme son métier petalist. Elle décide aussi de le conjuguer. Au départ, elle ne conçoit que des œuvres éphémères et très poétiques dans cette capacité à être, puis à mourir. Elle habille les plaies et les traumatismes, de couleurs et de fragilité. Mais, peu à peu, l’envie de laisser une trace plus durable la taraude.

De la prise de conscience écologique à l’art

La conscience écologique de Claire se structure et prend de l’épaisseur et l’éphémère lui semble moins séduisant que le durable. Elle cherche comment travailler les pétales de façon naturelle, de sorte qu’ils puissent se stabiliser dans le temps. Et, elle est tenace notre artiste ! Elle va faire des essais pendant 8 ans avant de parvenir à sécher les pétales sans perdre trop d’intensité de la couleur, et donc de conserver toutes les nuances des palettes végétales. Mais au-delà, il ne fallait pas non plus que les pétales deviennent friables, mais au contraire conservent toute leur souplesse pour adhérer aux supports. Pari réussi !

Entrer dans l’ère de la régénération

Ce que Claire souhaiterait développer à l’avenir c’est un soin par la pétalisation. Il s’agit pour elle de créer de nouvelles matières à base de pétales de fleurs qui permettraient de contribuer à la régénération des végétaux après des incendies, et donc d’aider la biodiversité à se réinstaller. Voilà une idée bien poétique !

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