La huppe fasciée

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Cet oiseau commun dans nos campagnes (et même parfois dans les jardins de nos banlieues) étonne toujours avec son look quasi exotique, son plumage coloré et sa crête façon Iroquois. La huppe fasciée arrive chez nous au printemps et repart vers l’Afrique à la fin de l’été. 

©phototrip
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Quel bonheur de voir une huppe fasciée !

Je trouve cet oiseau absolument fascinant avec son long bec pointu (6 cm !), ses ailes rayées de noir et crème et sa grande huppe érectile au plumage beige rosé et noir à l’extrémité. J’ai eu la chance de la voir à plusieurs reprises dans mon ex-jardin de la région parisienne. Dans le Midi, pas de bol, je n’en ai encore jamais vue. Mais je ne désespère pas ! 

Un nom latin rigolo

Upupa epops, tel est le nom latin de la huppe fasciée, ce qui lui va vraiment très bien. Il est dérivé de l’onomatopée latine, dérivé de son nom. À savoir, son nom se dit oupoupa…(et pas oumpapa, la chanson n’a rien à voir, ok, c’est nul, je sors…)

La huppe fasciée adorée des Égyptiens

Chez les anciens Égyptiens, la huppe est la messagère de l’au-delà. Elle est présente sur de nombreux bas-reliefs dans les tombes. Elle fait également partie des hiéroglyphes. Sa huppe était considérée comme une couronne et lui donnait quasi un statut royal chez les oiseaux.

Aussi dans le Coran

Dans l’une des sourates du Coran est relaté le rôle de la huppe : un jour, le Prophète Soulaymane (NDLR Salomon) remarqua l’absence de son fidèle oiseau-messager, Houd Houd, la huppe. « Puis il passa en revue les oiseaux et dit : “Pourquoi ne vois-je pas la huppe ? Est-elle parmi les absents ? Je la châtierai sévèrement, ou je l’égorgerai, ou bien elle m’apportera un argument clair. »

Cependant, après une courte absence, la huppe revint et déclara : « J’ai appris ce que tu n’as point appris ; et je te rapporte de Saba une nouvelle certaine : j’ai découvert qu’une femme est leur reine, qu’elle est comblée de richesses, et qu’elle possède un trône magnifique. »

Un grand zoiseau ! 

Le mâle mesure jusqu’à 32 cm de long, et la femelle 26 plus ou moins 26 cm. Son envergure est impressionnante, jusqu’à 45 cm. Sa taille ne l’empêche pas d’être un poids plume : 80 g, c’est le maximum.

Où a-t-on le plus de chance de voir une huppe fasciée ?

Dans les jardins, les vergers, les forêts, les vignobles, les champs, les prairies… Bref, ce ne sont pas les lieux qui manquent. Ouvrez les yeux ! Difficile de repérer ses nids en revanche : elle n’a pas de petites habitudes et peut nicher dans plein d’endroits différents. Un trou dans un rocher ? Ça lui va ? Un creux dans le tronc d’un arbre ? C’est pas mal non plus ! Un nichoir dans votre jardin ? Pourquoi pas  (mais ce n’est pas le plus courant, il faut être honnête) !

Ça mange quoi cet oiseau ?

Grâce à son long bec, la huppe fasciée peut sonder, fouiller le sol à la recherche de nourriture dans les premiers centimètres du sol. Tremblez vers de terre, fourmis, courtilières… Les limaces font également son délice. Sans oublier les escargots dont elle brise la coquille toujours grâce à son bec puissant. Si on pouvait avoir tout plein de huppes dans son jardin, on râlerait moins contre les gastéropodes… Elle est même capable de choper un serpent et d’en faire son casse-croûte. 

©Wirestock
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©jmrocek
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L’égalité des sexes

Bon, parade nuptiale, blablabla, accouplement blablabla… En fin de printemps, Mme Huppe fasciée pour entre 6 et 7 œufs à la coquille blanche qui se teinte d’un bleu au fur et à mesure de la couvaison. Le mâle est particulièrement attentif pendant cette couvaison. C’est lui qui se charge d’alimenter sa compagne. Après la naissance des petits, les parents se partagent équitablement la tâche. Pendant que l’un va chercher de la nourriture, l’autre s’occupe de la nichée. Mais aucun des deux n’est doué pour le ménage. Donc, les bébés vivent dans la saleté et les excréments, ce qui est fatal à quelques-uns d’entre eux forcément. Et les cadavres des oisillons ne sont pas éjectés du nid. La mortalité des bébés s’explique donc… Les huppes sont également dotées d’une glande qui émet des odeurs franchement puantes, ce qui permet également de protéger les petits survivants, car les prédateurs n’aiment pas trop les mauvaises odeurs qui se dégagent du nid. Les bébés quittent le nid au bout d’environ 1 mois, suivis pendant 8 jours par leurs parents qui leur apprennent à se nourrir. Puis, c’est l’autonomie et une nouvelle vie ! Dans l’année, le couple peut faire une seconde couvée, mais le phénomène est tout de même peu courant. 

©PrinPrince
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