Un petit coup de mou après les fêtes ? Quelques lourdeurs liées à une petite surconsommation ? Si vous avez un citronnier, nous allons nous offrir une remise en tonicité !
Une histoire, des histoires de citrons
L’Eden
Ève fut chassée du Paradis, ce n’est pas une découverte, pour avoir fait preuve de curiosité [qui n’est pas un vilain défaut du tout] et s’être laissée tenter par l’Arbre de la connaissance [mais bon, c’est dangereux la connaissance !]. Toujours est-il qu’en quittant le Paradis, elle cueillit un fruit du citronnier pour se donner du courage et entrer dans un monde de souffrances.
À Menton, on dit qu’un pépin de ce citron fut planté dans cette ville par Ève elle-même donnant naissance aux champs de citronniers et à la tradition de culture du citron de …Menton ! Une alternative délicieuse à la souffrance !
Fruit sacré du citronnier
Est-ce sa magnifique couleur jaune qui lui vaut cet engouement ?
Des citrons se trouvent aux côtés des momies et ce fruit était utilisé au cours des étapes de l’embaumement. Certains prétendaient qu’il éloignait le démon [on ne sait jamais !].
Les Grecs de l’Antiquité s’en servaient pour éloigner les mites… qui sont de vrais démons !
Ce qui est certain, c’est qu’il apparait régulièrement dans les pratiques religieuses des pays qui cultivent le citronnier.
Fête du citron à Menton - 2015
Citrus limon ou citronnier est un bon petit arbuste, qui a suivi les migrations et autres campagnes militaires d’Asie jusqu’aux pourtours de la Méditerranée, en passant par l’Inde.
Citrus limon ou limonier, un vrai compagnon
C’est un agrume.
Les feuilles ont un beau vert, sont persistantes, ovales et lancéolées.
Ses fleurs blanches s’épanouissent en toutes saisons.
Ses fruits sont un concentré vitaminé.
On comprend donc que ce soit le chouchou des jardins du Sud et des vérandas du reste du pays.
Mais pour le garder en pleine forme, sachez qu’il boit goulument et dévore des quantités d’engrais organique pour faire ses fruits. Il pousse bien en pot à condition de recevoir de la lumière dans les régions un peu fraîches où il demande à être hiverné entre 5 et 12 °C. Il est friand de soleil !
Et, pour en savoir plus...
Du citronnier au citron
Tout d’abord, un peu de physiologie :
- L’écorce constitue la partie non comestible du fruit.
Elle est formée de l’épicarpe et du mésocarpe externe et interne. À maturité du fruit, c’est l’épicarpe qui se colore.
- La pulpe formée par l’endocarpe est la partie comestible du fruit. Elle est constituée par un ensemble de vésicules dans lesquelles est enfermé le jus.
- Les pépins proviennent de la fécondation.
- Le citronnier est sensible aux attaques de cochenilles et d’araignées rouges surtout dans un appartement chauffé.
Fiche d’identité
Nom : Citrus limon – Les principaux cultivars sont ‘Femminello Santa Teresa’, ‘Monachello’ et ‘Femminello Continella’ (Settanni, 2014).
Famille : Rutacées
Type : arbre fruitier
Origine : Asie du Sud-est, Inde
Hauteur : 3 à 5 m
Exposition : ensoleillée
Sol : bien drainé
Feuillage : persistant
Floraison : mars à juillet – fleurs blanches
Fruits : hiver
Semis : oui
Bouture : non
Le citron, ça donne la pêche !
Un zeste de boost immunitaire
Se protéger du froid, des virus ambiants, des microbes à l’affût paraît plutôt opportun. Et le citron est un bon tonifiant du système immunitaire.
En phytothérapie, on emploie le fruit et l’huile essentielle. En gemmothérapie, le bourgeon est naturellement la base.
Un citron couvre un tiers de nos besoins quotidiens en vitamine C. Il apporte également des vitamines du groupe B, ainsi que des minéraux et oligo-éléments : fer, calcium, potassium, phosphore, magnésium et cuivre.
Ses flavonoïdes sont des composés antioxydants qui contribuent à préserver nos cellules du vieillissement prématuré engendré par les radicaux libres. Pour concentrer ses vertus antioxydantes, il faut aller les chercher dans le zeste et les pépins.
Le limonène actif dans l’huile essentielle s’utilise en cas de grippe, d’affections de la sphère ORL, mais aussi d’anémie et de fatigue.
Light et tonique !
C’est un grand ami des bonnes résolutions d’après-fête, lorsqu’il est temps d’oublier les excès et de revenir à un rythme ascétique plus conforme à nos besoins réels.
Le citron a une faible valeur énergétique, car il apporte en moyenne 27,60 calories (kcal) pour 100 g, soit 118 kJ. D’après les données de la table Ciqual, le citron est le fruit le moins calorique.
Les bénéfices sur la santé du C. limon, récemment démontrées scientifiquement, comprennent les effets anti-inflammatoires, antimicrobiens, anticancéreux et antiparasitaires. Ces activités seraient associées à la teneur élevée en composés phénoliques, principalement en flavonoïdes et en acides phénoliques.
(Klimek-Szczykutowic, 2020) – Aprifel
Une bestiole ou des orties vous pique, une goutte de citron, ça picote, mais c’est efficace !
Grâce aux flavonoïdes, on lui reconnait une action tonique sur le cœur et les vaisseaux ; donc le citron accompagne bien les traitements pour la fragilité capillaire, les varices, l’artériosclérose et la cellulite.
Non seulement il est bon si vous avez des rhumatismes, mal au dos ou de l’arthrite, mais aussi en cas de crise de foie et d’insuffisance hépatique ou de mal des transports.
À quoi sert la vitamine C ?
“L’acide ascorbique ou vitamine C intervient dans de grandes fonctions de l’organisme : défense contre les infections virales et bactériennes, protection de la paroi des vaisseaux sanguins, assimilation du fer, action antioxydante (capture des radicaux libres), cicatrisation. La vitamine C favorise également l’absorption du fer.”
Anses
Un agrume contre le scorbut : le citron
Le scorbut est lié à une carence en vitamine C. Il accompagnait les périodes de famine et mettait les médecins en grande difficulté à cause de la multiplicité des symptômes.
Entre les XVIe et XXe siècles, le scorbut a été un terrible fléau de la navigation à voile au long cours. Nombre de marins en sont morts.
Le médecin de marine James Lind fut le premier à démontrer expérimentalement l’efficacité du jus de citron sur le scorbut.
On admit que les agrumes possèdent des propriétés antiscorbutiques, sans en comprendre le mécanisme.
Au cours du XIXe siècle, le scorbut a disparu des ponts des bateaux grâce à l’adjonction de jus de citron ou d’orange aux rations alimentaires des matelots.
1937 : un prix Nobel
C’est un Hongrois, Albert Szent-Giorgyi qui découvre l’acide ascorbique (vitamine C), extrait en abondance du paprika, et démontre son efficacité dans le scorbut, en 1933.
Cette avancée majeure sera récompensée par le prix Nobel de médecine en 1937.
Le citron du soin à la saveur
Le foie en goguette ou la gorge qui arrache
L’infusion qu’il vous faut tout au long de la journée :
1 l d’eau bouillante, sur un citron non pelé découpé en rondelles. Laissez infuser au moins 10 min. Sucrez au miel.
Après la fête
Une cuillerée à soupe de jus de citron pour une grande tasse (150 ml) à boire à petites gorgées ou un jus de citron pur immédiatement derrière un grand verre d’eau de vichy.
Avant le voyage
2 gouttes d’huile essentielle de citron sur un demi-sucre ou dans une cuillerée de miel avant le départ, puis à renouveler toutes les 10 min pendant le trajet si nécessaire.
Pour les vaisseaux sanguins
Versez 20 cl de jus de citron pour 5 cl d’eau chaude trois fois par jour.
À quoi reconnaît-on un bon citron ?
Il est lourd, dense, bien jaune et brillant. Plus sa peau est fine, plus il contient généralement de jus. En cuisine, à l’exception du ziste qui est amer, on utilise tout : le zeste râpé, la pulpe et les pépins.
Pour extraire le maximum de jus, faites-le rouler dans la paume de vos mains en le pressant doucement.
Ce jus a de multiples utilisations :
Exhausteur de goût, il accompagne les poissons, mollusques et crustacés, et aussi les bouillons et les salades de fruits.
Il remplace le vinaigre dans la citronnette !
Son acidité cuit les poissons et les viandes en marinades. Elle empêche l’oxydation de l’avocat, la banane, la pomme ou le céleri par exemple.
Son zeste parfume la pâtisserie.
En saumure ou à l’huile, on le conserve et il apporte une saveur particulière au tagine ou farcit une volaille.
Pour 2,5 l de liqueur
Temps :
2 fois 25 min
Macération : 1 mois
Le limoncello
de Clara
Ingrédients
3 kg de citrons de taille moyenne bio
1 l d’alcool à 90°
1,5 l d’eau
700 g de sucre
Préparation
Lavez les citrons. Prélevez les zestes à l’aide d’un économe. Placez-les dans le récipient destiné à la macération, couvrez-les d’alcool. Couvrez d’un linge et remisez à l’abri de la lumière pour 30 jours. Chaque jour, prenez le temps de remuer la préparation. Vous pouvez également utiliser un récipient hermétique, cela évitera toute évaporation.
Un mois plus tard…
Faites bouillir l’eau et le sucre pour faire un sirop. Attention à remuer et arrêter le feu dès que ça épaissit, car le mélange ne doit pas caraméliser. Laissez refroidir.
Ajoutez le sirop au macérat et mélangez bien. Filtrez.
Mettez en bouteilles de verre.
Laissez reposer 48 heures avant de mettre au réfrigérateur et de le déguster.
Crème au citron ou lemon curd
Pour deux pots de 250 g
Ingrédients
- 300 g de sucre
- 60 g de beurre
- 6 œufs
- 5 citrons de Menton
- 2 cuillerées à soupe de maïzena
Préparation
- Pressez le jus des citrons pour obtenir 20 cl. Blanchissez et faites mousser les œufs et le sucre dans un saladier. Diluez la Maïzena dans un peu de jus de citron, puis ajoutez le reste de jus et versez ce mélange sur les œufs.
- Versez la préparation dans une casserole. Ajoutez le beurre coupé en dés. Cuisez sur feu doux environ 5 min. sans cesser de remuer.
- Versez chaud dans des pots préalablement passés à l’alcool. Fermez et retournez pour faire refroidir.