Ah, la botanique, c’est parfois compliqué ! Mais tout s’explique…simplement ! Alors, pourquoi parle-t-on de bulbe, rhizome, corme, racine tubérisée ? Y a-t-il de si grandes différences que cela dans tout ce petit monde ?
C’est quoi un bulbe ?
C’est celui du narcisse, de la tulipe, du perce-neige que vous plantez en automne pour fleurir au printemps. Il s’agit en fait d’un gros bourgeon qui contient toutes les réserves nutritives de la plante. Au printemps, quand les fleurs seront fanées, ne coupez pas les feuilles. Attendez qu’elles soient jaunes pour les supprimer. Cela signifie que le bulbe a reconstitué ses réserves pour pouvoir refleurir l’année d’après.
Il existe deux types de bulbes (pas de panique, ça ne change rien au résultat…)
Les bulbes recouverts d’une tunique comme la tulipe
Les bulbes à écailles (des feuilles – réserves qui s’articulent autour d’un bourgeon) : si vous les coupez en deux, vous pouvez facilement voir leurs écailles organisées autour de la tige. Plantes concernées : lys, fritillaires, eucomis, narcisses, jacinthes, les aulx d’ornement.
Et le corme ?
Alors, évidemment, ça ressemble… à un bulbe, mais ça ne fonctionne pas tout à fait pareil. Certes, le corme sert d’organise de réserve à la plante. Il est toujours entouré d’une tunique souvent fibreuse et généralement plus petite ou plus plate qu’un bulbe (quoique). Mais quand il a fini de pousser et de fleurir, il meurt, et un autre corme naît.
Quelques plantes à corme : crocosmias, glaïeuls, crocus, safran (Crocus sativus).
Rhizome, vous avez dit rhizome ?
Il s’agit d’une tige persistante poussant sous la terre (comme le muguet) ou à fleur de terre (comme l’iris) à l’horizontale. Le rhizome s’étend d’année en année, émettant de nouvelles racines d’un côté et de nouvelles parties aériennes (tiges et fleurs) de l’autre.
La division est le moyen de régénérer les iris par exemple, dont le centre de la touffe finit par se creuser.
Quelques plantes à rhizome : Polygonatum, géranium, nénuphar, hellébore.
La plupart des plantes à rhizomes se contrôlent aisément… mais pas les bambous traçants. Certaines espèces (parmi lesquels les Plyllostachys) horriblement cavaleuses peuvent développer en une année des rhizomes de plusieurs mètres. Pas facile de dompter ces forces de la nature. Quelques conseils dans notre article…
Le tubercule
C’est une tige épaissie portant des bourgeons dans sa partie haute. Regardez bien les tubercules de bégonia ou de cyclamen que vous avez achetés. Observez-les bien pour les planter dans le bon sens. La partie plus creuse doit être tournée vers le ciel pour permettre au bourgeon de pousser. La tête en bas, ça risque d’être sacrément compliqué !
La racine tubérisée
On utilise ce mot pour parler des dahlias, des érémurus, des lis des Incas, mais aussi de la poire de terre (yakon) par exemple. La racine se transforme en organe de réserve pour la plante.
Et les pseudobulbes alors ?
L’emploi de ce terme est réservé aux orchidées chez lesquelles on peut observer des espèces de renflements à la base de la plante et qui ne lui servent qu’une seule fois. D’où le nom de pseudobulbe. Les pseudobulbes se renouvellent chaque année et on peut facilement enlever celui ou ceux qui sont vides et ne servent donc plus à rien.