Rencontre • Philippe Grandcolas, écologue : la biodiversité

Rencontre avec Philippe Grandcolas, écologue au CNRS
Rencontre avec Philippe Grandcolas, écologue au CNRS

Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, a beaucoup travaillé sur l’écologie et l’évolution des insectes, surtout dans les milieux tropicaux. Pendant plus de 30 ans, il a pu constater l’évolution de ces milieux sur le terrain. La dégradation de l’environnement a depuis été diagnostiquée de manière globale par la littérature scientifique et puis par des plateformes intergouvernementales, comme celle de l’IPBES.

Il a également créé un laboratoire sur l’origine de la biodiversité au CNRS, associé au Muséum d’Histoire naturelle et l’université de l’École pratique des hautes études. Aujourd’hui, il a des fonctions nationales pour lesquelles il s’occupe de prospective, de médiation et de diplomatie de l’environnement. “J’ai finalement été amené à essayer de partager des connaissances après les avoir générées moi-même en tant que chercheur pendant quelques décennies.”

Hortus Focus : Vous venez de publier Biodiversité, dans la collection Fake or not, pourquoi ?

P. Grancolas : L’objectif du livre, c’est de partager les connaissances sur la biodiversité avec un maximum de personnes, qu’il s’agisse de citoyens, de décideurs, de personnes qui travaillent dans des entreprises, voire même des institutionnels. Parce que, finalement, c’est une thématique qui nous est familière. La biodiversité génère beaucoup d’empathie, mais repose sur peu de représentations culturelles et de connaissances.

Philippe Grandcolas, écologue au CNRS
Philippe Grandcolas

HF : Définissez-moi la biodiversité !

P. Grandcolas : J’ai coutume de dire que la biodiversité est un impensé de nos sociétés occidentales. On a même dû créer un mot spécial pour la désigner dans les années 80. La biodiversité, c’est la diversité du vivant. C’est-à-dire la diversité génétique entre tous les individus, y compris au sein d’une même espèce. C’est aussi celle qui existe entre les différentes espèces qui sont apparues au cours de l’évolution, qu’il s’agisse de bactéries, d’insectes, de plantes, de mammifères, d’oiseaux ou de reptiles, etc.

Ça désigne encore la manière dont les espèces interagissent. Certains individus vont polliniser des plantes. Des prédateurs vont consommer des proies, etc. Et tout ça se passe à l’intérieur de ce qu’on appelle les écosystèmes.

Donc, la biodiversité, c’est la diversité génétique, la diversité des espèces et celle des écosystèmes. Et c’est différent de la conception de la nature. Car, la nature, dans le langage occidental, désigne quelque chose d’extérieur aux humains et de sauvage.

La biodiversité est partout et nous en faisons partie. Elle est en nous, avec notre flore intestinale et notre alimentation. C’est une notion beaucoup plus large que la nature. La biodiversité reconnaît tous les organismes vivants, y compris l’humain, et constate qu’ils sont issus d’un ancêtre commun. L’évolution s’est traduite par la diversification, et aujourd’hui c’est cette diversité qui nous intéresse, puisque c’est elle qui fait le monde dans lequel nous vivons.

©Isabelle Vauconsant
©Isabelle Vauconsant

HF : Comment la biodiversité construit-elle le monde ?

P. Grandcolas : Nous sommes des mammifères, équipés d’un tube digestif dans lequel vivent à peu près deux kilos de bactéries indispensables à notre digestion et à notre bonne santé. On l’appelle microbiote – autrefois flore intestinale – et ses qualités et fonctionnalités dépendent de ce dont on se nourrit. Par ailleurs, lorsqu’on déguste des végétaux – fruits et légumes – il ne faut pas oublier qu’ils ont été produits par quelques milliers d’organismes qui travaillent aux côtés des agriculteurs.

Ce qui construit le monde, c’est le milliard de bactéries présent dans chaque gramme de sol et les pollinisateurs qui permettent la production des fruits et légumes. Et puis, il y a les agresseurs des cultures régulés par leurs prédateurs, etc. Donc, autour de nous, il y a la végétation, même dans l’espace urbain, qui capte du gaz carbonique avec la photosynthèse et régule le climat. On est dans un monde dans lequel le vivant est partout autour et en nous. Les végétaux, les sols captent et relâchent du gaz carbonique, et rendent l’eau disponible. Notre regard est tellement biaisé que nous ne réalisons pas leur rôle majeur.

Nous avons de l’empathie pour les grands organismes, les baleines, les chats ou les ours, dont les photos circulent sur les médias sociaux. Mais nous ignorons quand nous achetons de quoi manger ou que nous essayons de vivre correctement en ville que nous dépendons de cette diversité du vivant.

©Isabelle Vauconsant
©Isabelle Vauconsant

HF : Quels sont les principaux freins à l’action concrète ?

P. Grandcolas : Le premier, ce sont nos représentations culturelles. Je disais précédemment que le mot biodiversité a été créé à partir de rien dans les années 80. L’absence de mot signale que nos sociétés n’en faisaient pas un sujet important. Heureusement, les choses changent. Les trentenaires d’aujourd’hui ont de bonnes chances de l’avoir appris de leurs parents ou de leurs enseignants et même des réseaux sociaux !

Des sondages montrent que plus de la moitié des Français savent à peu près ce que c’est que la biodiversité et qu’ils en font partie. Mais il faut poursuivre les explications parce que c’est une notion riche et complexe – pas compliquée. Il est indispensable que le public le plus large puisse se l’approprier au quotidien, pour l’aimer et la respecter.

HF : et pas seulement les jardiniers ! [rire]

Comme on ne voit pas les micro-organismes, on a du mal à mesurer vraiment leur importance.  Pourtant, sur terre, ils pèsent plus lourd que les animaux. De même, on ne peut pas constater par soi-même l’évolution des organismes, pourtant on souffre. L’antibiorésistance est une forme d’évolution qui nous porte déjà préjudice. On voit des abeilles sur des fleurs. Et, on ne voit pas les champignons qui permettent aux arbres d’avoir leur nourriture. On ne voit pas les renards qui chassent les rongeurs qui transmettent la maladie de Lyme, etc. Ça, c’est le premier frein.

Ciel et soleil couchant
©Isabelle Vauconsant

HF : Pensez-vous que le climat soit mieux compris ?

P. Grancolas : Le climat est un mot qu’on apprend tout petit dans sa famille. On regarde la météo à la télévision, on est sensible à la pluie, à la chaleur, à la sécheresse qu’on constate autour de nous au quotidien.

Il est vrai qu’aujourd’hui, il y a un vrai travail à réaliser pour bien expliquer la différence qui existe entre climat et météo. Mais j’aimerais qu’on parvienne à créer la même proximité entre la biodiversité que celle que peut avoir le climat avec le public.

©Isabelle Vauconsant
©Isabelle Vauconsant

HF : Et quel est le second frein ?

P. Grandcolas : Bien sûr, ce sont les conflits d’intérêts, qui ne manquent pas. L’intérêt des sociétés pétrolières est qu’on continue à utiliser des énergies fossiles le plus longtemps possible. De même, les constructeurs d’autoroutes n’ont pas pour priorité de restaurer ou même seulement de préserver la biodiversité. D’autres ont une activité professionnelle qui les conduit à monopoliser une partie de l’environnement et de la biodiversité. C’est le cas d’une partie de l’agriculture ou de la sylviculture industrielle.

Associés à cela, il y a les conflits d’usage qui divisent les chasseurs et les promeneurs, par exemple. Beaucoup de lobbies tentent de détricoter les réglementations européenne et nationale, qui protègent notre environnement. Récemment, on a entendu des élus qui demandaient la suppression de la loi zéro artificialisation nette (ZAN). Tous ces gens ne réalisent pas que, pour conserver quelques avantages à court terme, les conséquences qu’engendre leur refus seront dramatiques pour l’humanité.

Moi, je suis convaincu que l’acquisition de représentations culturelles peut permettre de résoudre ces conflits d’usage entre personnes de bonne volonté.

Pont sur une rivière
©Isabelle Vauconsant

HF : Le problème est-il plus urbain que rural ?

P. Grandcolas : Non. Paradoxalement, les ruraux ne sont ni plus ni moins déconnectés de la nature que les urbains. Les uns comme les autres passent une grande partie de leur temps devant des écrans ou dans les transports. Je dirais même que les agriculteurs industriels sont souvent déconnectés. Ils travaillent dans le milieu naturel à longueur de journée, mais ont une vision des écosystèmes façonnée par l’ingénierie et complètement déconnectée des processus naturels qu’ils forcent à coups d’intrants.

Bien sûr, la proximité avec le vivant facilite la construction des représentations culturelles. Lorsqu’on parle de diversité du vivant, de pollinisateurs, de prédateurs, d’agroécologie, c’est plus clair en voyant, touchant, manipulant, etc. Alors, être rural permet un petit peu plus de familiarité que quand on est urbain. Mais est-ce qu’on a plus de motivation pour se reconnecter ? Je n’en suis pas sûr. La situation est incroyable parce que je pense que les gens, dont on dit qu’ils doivent se reconnecter, n’ont en réalité jamais été connectés.

©Isabelle Vauconsant
©Isabelle Vauconsant

HF : il y a sans doute des degrés de déconnexion plus ou moins graves ?

P. Grandcolas :  Je pense qu’on pourrait distinguer et établir des gradians. Les plus déconnectées sont les personnes qui ne connaissent les milieux naturels qu’à travers les écrans. Confrontées à la véritable nature, elles vont éprouver des peurs, des angoisses, voire même des phobies. Le contact avec les insectes, les animaux, les odeurs, les bruits peuvent les inquiéter par manque d’expérience.

Et puis, il y a ceux, plus connectés que ça n’empêche pas d’être dans le déni de la situation de la planète. C’est souvent lié à des questions de clivages culturels ou politiques. Ils considèrent que tous les discours scientifiques sur la biodiversité représentent l’idéologie écolo-bobo. Cela les contrarie parce qu’ils sont enjoints à changer de mode de vie.

Le cran d’après, ce sont les personnes qui ont compris l’importance des enjeux. Elles savent qu’on doit se mobiliser, mais pas forcément comment faire au quotidien. Car c’est vrai qu’en tant que citoyen, on se sent démuni dans son entreprise comme dans sa vie. Les gouvernants et les élus sont souvent défaillants. La France, la Suisse, la Bulgarie ont été condamnées à plusieurs reprises pour inaction climatique ces dernières années. L’inaction des uns explique et permet de justifier en partie la paralysie de nos sociétés face à la gravité des enjeux.

Donner des pistes au quotidien

C’est d’ailleurs, l’objectif de mon livre, donner des pistes d’action quotidiennes. Permettre à celles et ceux qui ont compris et sont de bonne volonté de modifier de façon agréable certains éléments de leur vie, parce qu’il n’y a que de bonnes actions en matière d’environnement.

Et nous voilà confrontés au fameux triangle de l’inaction. On y trouve des gouvernants qui défendent des intérêts incompatibles avec l’intérêt général, y compris dans les régions ; des entreprises qui défendent leurs intérêts économiques ; et des citoyens très partagés. Or, même la plus petite action au plan individuel, multipliée par quelques millions de personnes, aura un poids. Il ne faut pas le perdre de vue.

HF : Parlons du rapport au temps !

P. Grandcolas : Si on se rapporte à l’histoire humaine, Homo sapiens apparaît il y a 300 000 ans, il y a eu d’importantes variations climatiques et de grandes crises de la biodiversité. Ce qu’on a appelé la 5e grande extinction a eu lieu il y a 80 millions d’années et a vu s’éteindre les dinosaures. Mais ces animaux ont mis 1 million d’années à disparaître. Et encore, il en est resté comme les oiseaux ou des reptiles.

Ce qui se passe aujourd’hui n’a absolument rien de comparable. On parle de deux siècles au cours desquels, à une vitesse folle et avec une intensité effroyable, nous voyons disparaître 40, 50 70% des populations d’insectes, d’oiseaux ou de poissons et se vider nos sols de leurs vers de terre et de leurs bactéries.

HF : les fluctuations ont toujours existé ?

Certes, il y a eu des fluctuations auparavant, mais elles ont été très lentes et ont eu lieu bien avant l’apparition des humains. Et si les humains avaient vécu cela, ils n’auraient pas survécu. Je pense que le mot d’extinction est trompeur parce que, finalement on se dit que c’est bien triste. On va perdre 1 million d’espèces dans 30 ans, c’est horrible, hein ? Mais ça ne nous motive pas pour agir. En tout cas pas, tout le monde, parce qu’on laisse l’impression qu’on a 30 ans devant nous pour agir. Mais les extinctions ont déjà commencé. Au départ, le nombre des individus décroît. Puis il reste trop peu d’individus pour qu’ils s’adaptent aux bouleversements, c’est l’extinction.

L’enjeu de la prise de conscience de la gravité, de notre responsabilité, du temps qui nous est compté est fondamental.

©Isabelle Vauconsant
©Isabelle Vauconsant

P. Grancolas : Je peux vous donner 2 ou 3 chiffres

  • La masse des bovins sur Terre, c’est + de 15 fois la masse de tous les mammifères terrestres.
  • Celle de la volaille domestique, c’est les 3/4 du poids des oiseaux sur la terre.
  • La masse de plastique sur terre, c’est plus que la masse des animaux.
  • La masse de nos animaux, c’est plus que la masse de toute la végétation.

Donc, le monde sauvage qui peuple les récits d’explorations, et les films d’aventure de notre enfance n’existe plus.

Les grandes étendues sauvages sont en train de disparaître. Et même là où elles sont peu peuplées par les humains, nous les avons profondément modifiées. Le monde des 3 ou 4 décennies à venir, celui de nos enfants et petits-enfants sera extrêmement différent du nôtre. Il sera assorti d’un grand nombre de difficultés pour la vie quotidienne.

©Isabelle Vauconsant
©Isabelle Vauconsant

HF : Existe-t-il un point de bascule sans retour possible ?

P. Grancolas : Oui, localement, il existe des points de bascule qu’on a du mal à identifier pour la biodiversité. Mais localement, il y en a beaucoup. Prenons les stocks de poissons : la moitié des poissons que nous consommons provient de la surpêche. Si on continue comme ça, dans 30 ans, nous n’aurons plus rien à pêcher. C’est déjà le cas dans le Golf de Gascogne où une décision du Conseil d’État du 22 décembre a interdit la pêche aux fileyeurs de plus de 8 m pendant un mois face à l’effondrement des populations de poissons. Cela met les pêcheurs dans une situation  compliquée et néanmoins prévisible. En Normandie, les pêcheurs ont anticipé le problème avec une gestion raisonnable des stocks de coquilles Saint-Jacques.

En Amazonie, la déforestation peut nous amener à un point de bascule. On arrive à un moment où le couvert forestier sera trop amoindri. Il n’arrivera plus à générer le climat qui permet à la forêt de faire de l’humidité, d’arroser les arbres et de survivre localement. Et ce n’est pas un problème que pour l’Amazonie. Ça l’est pour le monde entier parce qu’une telle forêt est un puits de carbone biologique. La disparition de l’Amazonie serait très grave pour le climat.

25 % des sols agricoles français sont dégradés. En ajoutant des intrants, en enlevant toutes les haies, les zones humides, etc., dans quelques décennies, on aura un gros problème de productivité agricole et de fertilité des sols. Ça commence, et on peut atteindre un autre point de bascule. C’est-à-dire le seuil au delà duquel ça va devenir un danger mondial pour notre survie. La grosse difficulté, c’est qu’il y a d’innombrables points de bascule, à commencer par la pollution des nappes phréatiques. Et puis, à côté, certaines personnes font des transitions agroécologiques avec bien peu de soutien.

Gardiens de la nature : la forêt
Forêt tropicale ©Dieny Portinan - Unsplash

HF : Que faire ?

P. Grandcolas : À l’échelle du monde, il nous faut des aires protégées dans lesquelles on va limiter les pressions ; pas des fausses aires protégées comme en France. Par ailleurs, on a tellement détruit les écosystèmes que certaines fonctionnalités ont disparu. Et ça commence à devenir intolérable pour les milieux et pour nous tous. Donc, il faut essayer de réparer intelligemment. La restauration peut passer par différentes modalités. Ça peut être des actions assez volontaires dans lequel on va replanter ou réintroduire des espèces ou bien la libre évolution.

Mais, dans tous les cas nous avons des changements structurels à opérer dans nos sociétés. Parce que le problème n’est pas seulement de réglementer à la marge pour protéger ou restaurer, mais de faire advenir ce que les scientifiques appellent un changement transformateur. Il s’agit de s’assurer en amont que nos sociétés ne continuent pas à extraire trop, à détruire trop, à produire trop et à consommer trop.

Des solutions fondées sur la nature

Là, il y a un enjeu avec ce qu’on appelle les solutions fondées sur la nature. Nous devrions transformer nos sociétés de manière que, chaque fois qu’on fait quelque chose, on se pose la question : est-ce que c’est bon pour les humains et pour le reste de la biodiversité ?

Si on raisonne en termes de coûts/bénéfices, on doit choisir sans nuire aux humains. Mais on ne doit pas nuire non plus à la biodiversité. On peut exister sans avoir un impact catastrophique sur le monde qui nous accueille. Et au final, ça nous sera favorable. Parce que de toute façon, sans compromis, en ne favorisant que les humains, les effets de la crise seront dramatiques pour tous. Le bon sens et le pragmatisme le plus basique devraient nous emmener vers ces choix raisonnables, car il y a peu d’options.

Résumé

La biodiversité s’effondre partout sur la planète. Certains évoquent même une extinction massive du vivant. Où en est-on vraiment ?
L’écosystème planétaire est un écheveau d’interactions, d’échanges, à tous les niveaux et à toutes les échelles. C’est ce que nous, humains, sommes en train de détruire.

En 30 ans, 70% des insectes volants ont disparu en Europe. Près de 60% des oiseaux des champs se sont volatilisés sur la même période. Nous nous acheminons vers une campagne silencieuse et un monde sur lequel règnent les animaux d’élevage et les humains. Le monde sauvage se réduit comme peau de chagrin.

Des impacts fous

Nos impacts sont protéiformes. Nous artificialisons sans limites et détruisons les habitats, nous cultivons avec des substances qui tuent les insectes et la vie du sol, nous réchauffons le climat, provoquant assèchements, incendies, températures caniculaires ou inondations à répétition qui détruisent le vivant.

Biodiversité• Couverture
Biodiversité • Philippe Grandcolas • Tana éditioons • collecion Fake or not • 112 p. • 14,90€

Nous faisons circuler des espèces entre les continents qui s’installent aux dépens des espèces locales… Nous avons pris possession de l’intégralité de la nature. Nos modes de vie ont des impacts partout sur la planète et nous seuls, humains, décidons, du haut de notre puissance sans limites, de ce qui peut vivre et ce qui devra disparaître. Alors que la biodiversité est un tissu de vies animales, végétales, bactériennes où tout est en connexion avec tout. Et les équilibres du vivant sont les garants de notre survie, puisque nous dépendons totalement de ce qu’offre la nature : pour nous nourrir et pour boire, pour nous vêtir, nous chauffer, construire…

Avec beaucoup de pédagogie, Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS et fondateur et directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité au Museum d’Histoire naturelle, nous fait saisir tout ce que signifie le terme biodiversité.

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